Un monde en noir et blanc

Ceci est une tragédie grecque. Un temps : 24 heures d'un dimanche maudit. Une action : le départ de son dernier enfant. Un lieu : le cœur dévasté d'une mère.
On parle, on remplit l'espace, on étire les minutes pour retarder l'issue fatale, celle qui verra pour toujours se refermer la porte de la maison familiale sur celui qu'on chérissait.
On grappille les secondes, les gestes de tendresse, on retient ses larmes.

 

Et toi, tu lis et tu sais bien que tes enfants n'ont que 8 et 5 ans, que pour l'instant encore, ils se blotissent tout contre toi et t'appellent pour se lever le matin. Tu le sais bien mais tu y penses, à ce jour-là, où la maison sera calme et silencieuse, où pas un rire ne t'attendra le soir en rentrant, où il te faudra tout réinventer...

 

Ce texte sur le fil m'a bouleversée, jusqu'aux derniers mots, jusqu'au point final.