Jour 48
À Alep avant la guerre, il y avait des familles heureuses dans les maisons. Des enfants qui jouaient sous les citronniers. Des parents amoureux, des livres, des abeilles qui butinaient.
Il y avait du miel doré comme le soleil.
Et quand la guerre a obscurci le ciel, il y a eu l'exil, la peur, la vie que l'on laisse derrière soi.
C'est à Alep et c'est juste à côté.
C'est chez nous, c'est notre enfant, notre maison, notre ciel.
En lisant ce livre bouleversant, que l'Anglaise Christy Lefteri a écrit après avoir été bénévole dans un camp de migrants, je repense à la chronique de Nicole Ferroni sur France Inter en 2016. Vous pouvez encore l'écouter en entier > https://
"Le cannibalisme, avant c’était répandu et maintenant les gens disent les hommes se mangeaient et on appelait ça du «cannibalisme ». Eh bien un jour, peut-être, qui sait, la guerre sera si loin derrière l’humanité qu’on pourra dire, les hommes se tuaient et ils appelaient ça "la guerre"".
L'Apiculteur d'Alep, Christy Lefteri, éditions du Seuil, 5 mars 2020, 320 pages, 20 €