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Jour 48

Jour 48

À Alep avant la guerre, il y avait des familles heureuses dans les maisons. Des enfants qui jouaient sous les citronniers. Des parents amoureux, des livres, des abeilles qui butinaient.
Il y avait du miel doré comme le soleil.

Et quand la guerre a obscurci le ciel, il y a eu l'exil, la peur, la vie que l'on laisse derrière soi.
C'est à Alep et c'est juste à côté.
C'est c
hez nous, c'est notre enfant, notre maison, notre ciel.

En lisant ce livre bouleversant, que l'Anglaise Christy Lefteri a écrit après avoir été bénévole dans un camp de migrants, je repense à la chronique de Nicole Ferroni sur France Inter en 2016. Vous pouvez encore l'écouter en entier > https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-14-decembre-2016 ou la lire, parce qu'elle est belle à pleurer. Pardonnez-moi, je vous la spoile, en vous livrant la fin :

"Le cannibalisme, avant c’était répandu et maintenant les gens disent les hommes se mangeaient et on appelait ça du «cannibalisme ». Eh bien un jour, peut-être, qui sait, la guerre sera si loin derrière l’humanité qu’on pourra dire, les hommes se tuaient et ils appelaient ça "la guerre"".

L'Apiculteur d'Alep, Christy Lefteri, éditions du Seuil, 5 mars 2020, 320 pages, 20 €

Dolly Choueiri, Libraire
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