Tant qu'il aura des livres...

Jeudi 24 septembre, nous avons réuni quelques personnes à la librairie pour présenter nos lectures préférées de la rentrée.
Quelques personnes seulement, masquées et distancées les unes des autres. Nous n'avons pas trinqué ni partagé un verre, mais tout notre cœur y était.

L'époque n'est pas aux rassemblements. Nous avions l'impression d'être hors-la-loi, être là face à vous. Parmi toutes ces peurs qui circulent en liberté, ma plus grande peur à moi serait un monde où l'on ne se lie plus. Où notre peur dépasse notre besoin de lien.
Dans Zabor ou les psaumes, paru chez Actes Sud, Kamel Daoud écrit : "J'ai découvert un jour que le mot "page" vient du mot "pays". De fait, quand on ouvre un livre, on pénètre un monde."

Les livres resteront ce lien entre nous. Quelqu'un raconte une histoire à quelqu'un qui écoute, et la magie opère...
On ne la voit pas très bien à cause des masques, mais on sait que c'est là.

Tant que nous resterons ensemble, il y aura une histoire à raconter. Tant qu'il y aura une histoire à raconter, nous resterons ensemble.

Notre sélection Coups de coeur de la rentrée littéraire :

Une piscine dans le désert, de Diane Mazloum, éditions JC Lattès
Nature humaine, de Serge Joncour, éditions Albin Michel
Sale Bourge, de Nicolas Rodier, éditions Flammarion
Liv Maria, de Julie Kerninon, éditions de L'Iconoclaste
Apeirogon, de Colum McCann, éditions Belfond
Broadway, de Fabrice Caro, éditions Gallimard Sygne
Nickel Boys, de Colson Whitehead, éditions Albin Michel
Chavirer, de Lola Lafon, éditions Actes Sud
On ne touche pas, de Ketty Rouf, éditions Albin Michel
Betty, de Tiffany McDaniels, éditions Gallmeister
Le Tailleur de Relizane, d'Olivia Elkaim, éditions Stock