Rosa dolorosa

C'est la douleur de la mère.
Le visage qui s'efface derrière la tragédie... Quand on a un petit garçon, la lecture de ce livre prend un tour encore plus douloureux.
Je saigne bien sûr avec Anna, dont l'enfant est retrouvé mort au petit matin. Mais je suis Rosa la douloureuse, dont le fils est accusé du crime, le pire, et qui jusqu'à la fin d'elle-même le soigne et l'accompagne.

Dans ce roman sensuel et glaçant, l'éclat du soleil est souvent trompeur. La lumière indolente des ruelles alanguies du Vieux-Nice cache des sanglots étouffés.
Et derrière les talons hauts et les traits d'eye liner, des vies brisées qui continuent pourtant à se battre.

Je suis tombée sous le charme de ce roman dévorant. Où chaque sentiment brûle et étouffe, où rien ne compte plus que l'amour. Asphyxiant, toxique, peut-être, mais l'amour. Viscéral, animal, d'une mère pour son enfant.
Une très belle langue, et une superbe découverte !
Belle journée dans les livres !

Rosa dolorosa, Caroline Dorka-Fenech, éditions La Martinière, 27/08/2020, 288 pages, 18 €