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Livre clair sur lit blanc

Livre clair sur lit blanc

Langue qui voyage et qui parle de soi. Il lit ceux qui partent ce matin bleu de septembre. Lovés dans le parfum du café chaud et dans la douceur des draps froissés, notre mémoire vient de loin.
Nous qui sommes là, nous existons grâce à ceux qui sont partis.
Fuir une guerre, une dictature, une vie triste. Ou l'envie d'aller plus grand, plus loin.

Ce n'était pas Ellis Island, mais les montagnes du Sud, ou la mer Méditerranée. Ils ne s'appelaient pas des migrants, mais des exilés, partis trouver la paix, le bonheur, un avenir pour leurs enfants.

Pour nous. Bien au chaud dans notre confort, combien sommes nous à venir de loin ?
De si loin que nous ne savons plus comment y retourner ?

Comme nous sommes reconnaissants à ceux qui un jour ont pris la route et sont partis ?

Ce roman magnétique de Jeanne Benameur raconte le voyage il y a un siècle vers le rêve d'Amérique. La porte d'entrée, sur une île aujourd'hui visitée par les touristes, semée de questions et d'attentes.
De l'autre côté, la vie qui reprend. Ou pas, mais dans tous les départs, ce que j'aime c'est le voyage. C'est l'espoir. Le rêve de l'autre côté. Ceux qui partent, ce sont ceux qui vivent. Ceux qui choisissent la vie, ceux qui se battent, ceux qui rêvent, ceux qui construisent demain. Hier et aujourd'hui.
Poétique et universel, ce roman raconte la lumière des grands voyages. Et les hommes et les femmes qui depuis la nuit des temps jusqu'à la fin du monde construisent l'Histoire en marchant, en migrant, en partant.

Je suis fière d'être la fille de ceux qui sont partis.
Universel et indispensable.


Ceux qui partent, Jeanne Benameur, Actes Sud, 21 août 2019, 336 pages, 21 €
ISBN 978-2-330-12432-8

Dolly Choueiri, Libraire
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