La base !

Commencer l'année avec la claque King Kong théorie et la parole claire, tranchante, nécessaire de Virginie Despentes.

Être en apesanteur et revenir sur Terre, vivre à la surface depuis longtemps et comprendre l'impérieuse nécessité d'aller voir au fond de l'abîme.
Masquer la faille en soi, et réaliser que cette faille est ce qui raconte la chose la plus passionnante en nous.

"Parce que l'idéal de la femme blanche, séduisante mais pas pute, bien mariée mais pas effacée, travailleuse mais sans trop réussir, pour ne pas écraser son homme, mince mais pas névrosée par la nourriture, restant indéfiniment jeune sans se faire défigurer par les chirurgiens de l'esthétique, maman épanouie mais pas accaparée par les couches et les devoirs d'école, bonne maîtresse de maison mais pas bonniche traditionnelle, cultivée mais moins qu'un homme, cette femme blanche heureuse qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, celle à laquelle on devrait faire l'effort de ressembler, à part qu'elle a l'air de beaucoup s'emmerder pour pas grand chose, de toute façon je ne l'ai jamais croisée, nulle part. Je crois bien qu'elle n'existe pas."

King Kong théorie, Virginie Despentes, J'ai lu livre de poche, septembre 2007, 6,10 €